Le confinement imposé par le gouvernement pour permettre de combattre le covid-19 met à mal le petit commerce. Avec 85% des commerces fermés, la situation est dramatique, mais nécessaire. Pourtant, ici ou là, fleurissent des initiatives pour permettre de résister avec ou sans l’appui du numérique. Petit tour d’horizon non exhaustif de ce qui se pratique aujourd’hui…
Le petit commerce a toujours été en retard de plusieurs wagons en ce qui concerne la présence et la vente en ligne. D’où l’idée du secrétaire d’État d’associer les acteurs qui proposent divers outils sur ce média avec les commerces de proximité en profitant des expériences et du temps libre pour faire en sorte de gagner plusieurs places vers la locomotive de tête.
Parmi les solutions qui ont répondu présentes, on retrouve celles qui offrent du « Drive ». Avec un principe simple, celui de pouvoir commander de son canapé et aller chercher la commande une fois cette dernière prête. Un service qui séduit beaucoup les commerces alimentaires et pour au moins deux raisons : la limitation du nombre de clients dans le magasin, ce qui permet de mieux faire appliquer les gestes barrières. Mais également le fait de pouvoir mieux étaler la distribution.
Surtout, cela permet aux commerçants de montrer une image moderne de son commerce et répondre aux besoins des consommateurs qui cherchent à aller à l’essentiel. Ce sera sûrement un service qui sera amené à perdurer par la suite.
Dans la même veine et complémentaire du « Drive », les services de livraison sont le partenaire idéal pour compléter ce service. Si cela peut paraître en temps normal, comme déshumaniser la relation client/commerçant, c’est un réel atout dans cette période compliquée. Pour que ce service fonctionne, il convient de l’associer avec le service de « Drive ». Vous payez la course, et votre commande arrive sur votre palier avec le strict respect des gestes barrières.
Que ce soit un service de livreurs professionnels ou bien une plateforme de livraison entre voisins. C’est également une solution en temps de crise. Mais elle peut ne pas rencontrer le même succès en sortie de crise. Notamment dû aux frais de livraison que l’on peut accepter de payer en cas de force majeurs, mais pas forcement en temps normal.
En vrac, on trouvera des applications pour favoriser l’usage de la carte bancaire. Sans contact ou par téléphone pour limiter l’usage de la monnaie. Attention au taux de commission par rapport à votre banque. On trouvera aussi des sites pour faire votre « portrait de commerçant » , attention au coût une fois la crise finie. Ou bien encore des sites de « marketplace de ville » qui n’ont pas beaucoup d’intérêts tant le consommateur n’a pas envie de consommer actuellement et que cela nécessite un vrai accompagnement numérique pour que cela puisse être mis en oeuvre correctement.
Au-delà du numérique, il y a la prise de conscience de certains acteurs du territoire face au COVID-19. Comme par exemple la CCI, la mairie, l’agglomération, la région, l’association, etc.. Pour faire en sorte que le territoire continue à insuffler un semblant de vie.
Les marchés sont, par exemple, un cas d’école. Ballottés entre plusieurs décrets, ils doivent s’adapter en prenant des mesures simples et de bons sens. Et qui, bonus, sont plus facile à mettre en œuvre que dans un supermarché.
Circuit unique avec l’impossibilité de toucher les produits, paiement par carte bancaire, croix au sol pour délimiter les distances réglementaires, gel hydroalcoolique en début et en fin de parcours. Cela a permis à 25% des marchés de France d’ouvrir et le chiffre augmente peu à peu.
Les associations de commerçants ont également ressortis la camionnette pour livrer elles-mêmes les clients. Le matin, on peut commander via un numéro de téléphone dédié, et l’après-midi on retrouve les livraisons d’antan. Simple, facile et efficace, de plus en plus de villes adoptent ce système, même s’il est limité dans le temps, car il paraît impossible de le faire vivre en temps normal.
De même, que beaucoup d’associations ont mis en ligne un annuaire, parfois sur le site de la mairie, pour informer que même si des commerces restent fermés, les commerçants sont joignables en cas d’urgence.
Mais cette période est aussi l’occasion de renouer avec ses clients. Prendre des nouvelles, lui rappeler qu’il pourra toujours compter sur ses commerces de proximité une fois le temps des retrouvailles venu.
Si les commerçants ont un fichier client ou une page Facebook alors c’est parfait. On informe, on donne des nouvelles, on présente la nouvelle collection, on prend des réservations… bref on fait vivre autrement son commerce !
Dernière initiative et pas des moindres, on voit apparaître des sites pour « acheter des bons d’achat » que l’on pourra réutiliser dans les commerces. L’argent est versé directement chez le commerçant, ce qui constitue une avance de trésorerie. Une initiative intéressante, mais qui devra montrer son vrai potentiel sous peine de rester un gadget de plus et une promesse de faux espoirs.
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