Une bonne nouvelle pour le commerce de proximité et plus particulièrement pour les petits commerces alimentaires. Après une période terne, la conjoncture semble s’améliorer pour ces professionnels. Selon les chiffres publiés par la Fédération des centres de gestion agrées, l’activité de ce secteur a progressé de 2% sur le premier trimestre 2018 par rapport à la même période l’année passée.
Après plusieurs trimestres consécutifs de repli, le petit commerce de détail alimentaire reprend donc le chemin de la croissance. Il se hisse même en tête des secteurs d’activités les plus dynamiques, loin devant les services qui enregistrent une faible croissance de 0,4 % et l’équipement de la maison et de la personne qui reste dans le rouge, à près de – 2 %.
Ce dynamisme concerne l’ensemble des activités du commerce de bouche. Les pâtisseries font la course en tête avec des ventes en progression de 9 % sur la période, devant les crémeries, les poissonneries et les boucheries-charcuteries, qui enregistrent des croissances comprises entre 3,5 % et 4 %. Les cavistes, les charcutiers et les primeurs connaissent, eux aussi, une reprise de leur activité. Ils enregistrent des progressions de leur chiffre d’affaires d’environ 1,5 %. Seuls les magasins d’alimentation générale et les boulangers s’en sortent un peu moins bien mais affichent néanmoins une activité en hausse d’environ 0,5 %.
Selon les experts de la Direction générale des entreprises et de la FCGA, ce dynamisme des premiers mois de l’année pourrait bien annoncer un mouvement de reprise durable des TPE du commerce alimentaire. Ce retour à la croissance s’inscrit dans un phénomène plus large de regain d’attractivité des commerces traditionnels, face à des consommateurs en quête d’une alimentation plus saine et d’une consommation plus responsable. Ainsi, selon l’INSEE, les détaillants alimentaires en magasins spécialisés, toutes tailles confondues, ont poursuivi leur croissance en 2017, avec des ventes en hausse de 6 %, grâce notamment au dynamisme des enseignes spécialisées sur le bio. Cette progression se fait au détriment de la grande distribution qui enregistre des ventes en repli de près de 2 % en volume sur l’année, et qui mise désormais sur la proximité avec le développement d’enseignes dédiées.
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