Hasard du calendrier, la consommation de cet été a été marquée par les soldes sur tout le territoire national, du 15 juillet au 12 août. Malade depuis des années, les soldes nouvelle formule, ont été décevantes, la crise du Covid-19 n’arrangeant rien. Retour en chiffre sur cette édition spéciale, qui sera peut-être l’occasion de réformer en profondeur.
À l’origine, les soldes n’ont pour fonction que d’écouler les stocks invendus des derniers mois. C’est également la seule période dans l’année ou les magasins peuvent vendre à perte. Oui, mais ça c’était avant.
Ne nous y trompons pas. Si la date officielle des soldes était cette année fixée au 15/07/2020, elles ont en réalité commencé beaucoup plus tôt ! Qui n’a pas reçu une invitation à des ventes privées, des offres en avant-première ? Et encore ceci est à mettre en opposition à certaines enseignes qui n’ont quasiment pas arrêté depuis le déconfinement.
De là à dire que les dates des soldes ne conviennent pas, il n’y a qu’un pas. Cette date ne sort pourtant pas d’un chapeau, elle est le fruit d’une longue concertation avec le ministère des Finances. Mais toutes les fédérations du commerce ne sont pas d’accord sur le top départ. C’est ainsi.
Francis Palombi, président de la confédération des commerçants. Explique au parisien : « De façon globale, on est sur une baisse du chiffre d’affaires de 30%. Le Nord a mieux résisté, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur a été plus touchée« .
Dans les grandes villes de France, l’absence de touristes et les départs massifs en vacances, les résultats sont décevants. 79% des commerçants de la capitale le jugent même « très décevant », selon une enquête de la CCI Paris. « 41% des commerçants parisiens pensent que la mise en place de mesures barrières a pu constituer un frein à la fréquentation des magasins« . Seul grand gagnant relatif de ces soldes d’été 2020, le commerce en ligne, qui avait déjà réussi à tirer son épingle du jeu pendant le confinement.
Néanmoins une éclaircie est apparue dans le ciel morose de la consommation. En effet, alors que les Français ont épargné plus de 100 milliards d’euros, on assiste à un regain de la dépense. Si l’on compare les recettes de TVA sur la période, on note une augmentation au mois d’août : +700 millions d’euros, soit une hausse de 5% par rapport à l’an dernier.
De plus, par rapport à l’an dernier, le niveau d’achat des ménages reste très élevé avec une hausse de 5,3% sur la période en ce qui concerne les achats alimentaires réalisés en grande distribution selon l’étude Kantar.
Enfin, le commerce en ligne reste sur sa lancée de progression et concentre les plus fortes augmentations, avec des progressions à deux chiffres.
Cette reprise de la consommation, aussi fragile soit-elle aura au moins le mérite de mettre du baume au cœur avant une rentrée de tous les dangers pour les commerçants.
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